L’interprétation la plus courante du harcèlement sexuel au travail est une façon d’agir qui consiste à faire des avances, solliciter des faveurs sexuelles, poser des questions sur des activités sexuelles, faire des attouchements sexuels.
Cependant, le harcèlement sexuel au travail n’a souvent rien à voir avec le désir ou l’intérêt sexuel ! Il vise plutôt à contrôler. Il peut se manifester, notamment, sous les formes suivantes :
Si vous êtes en butte à du harcèlement sexuel, consultez ci-dessous un aperçu des options offertes aux employés qui en sont victimes.
Si vous êtes victime de harcèlement sexuel au travail, il est important de faire savoir au harceleur ou à une personne responsable de l’organisation que vous ne consentez pas à ce genre de comportement.
La loi ne vous oblige à dire NON qu’une seule fois pour que le harceleur comprenne raisonnablement que son comportement à votre égard est indésirable. Dire non une seule à un tel comportement suffit pour exprimer votre malaise. Dès que le harceleur a entendu le mot « non » une fois, toute continuation de ce comportement relève du harcèlement.
Si vous estimez qu’il vaudrait la peine d’engager une conversation, ou d’exprimer vos préoccupations à l’interne sur votre lieu de travail, voici des options à envisager.
Selon votre situation, cette façon de procéder peut représenter la solution la plus rapide et efficace. Toutefois, ces étapes ne sont pas nécessaires si elles vous mettent mal à l’aise.
Parfois, les gens ne se rendent pas compte qu’ils offensent les autres. Il arrive que les gens ne se rendent pas compte qu’ils sont offensants et ne comprennent pas les conséquences de leurs actes même si vous avez déjà refusé leur comportement injustifié. Si vous souhaitez expliquer plus précisément les raisons de votre malaise et que vous vous sentez capable de le faire, vous disposez d’options qui peuvent faciliter cette conversation. Vous pourriez par exemple dire à l’intéressé, devant témoin, que son comportement est blessant ou déplacé. Parfois, parler peut mettre fin au comportement de harcèlement. Vous pouvez demander à une personne de confiance, comme une personne en fonction de supervision ou de représentation syndicale, de vous aider à exprimer votre gêne ou embarras, ou lui envoyer une lettre recommandée en prenant soin de conserver une copie du reçu.
N’oubliez pas qu’il suffit de dire non une seule fois pour exprimer votre malaise face au comportement harceleur. Les suggestions ci-dessus sont facultatives si vous pensez qu’une conversation convient, mais pas nécessaires. Si le harcèlement se poursuit après votre refus de le subir, vous pouvez passer aux étapes plus formelles décrites ci-dessous.
Si les mesures informelles que vous avez prises pour mettre fin au harcèlement ne donnent rien, envisagez de déposer une plainte officielle auprès de votre superviseur ou patron, d’une personne des ressources humaines ou d’un chef de service. Tous les employeurs du Nouveau-Brunswick sont tenus d’établir une politique de plainte pour harcèlement au travail au Nouveau-Brunswick. Renseignez-vous sur cette politique et sur la façon de procéder. Si votre lieu de travail n’a pas de politique, vous pouvez prendre contact avec Travail sécuritaire NB qui communiquera avec votre employeur pour veiller à ce qu’une telle politique soit rédigée.
S’il existe une politique, demandez un formulaire de plainte afin de pouvoir mettre votre plainte par écrit. Si votre lieu de travail ne dispose pas d’une telle politique ni d’un formulaire de plainte, les employés peuvent utiliser celui-ci : modèle de signalement d’un incident de harcèlement.
De nombreuses conventions collectives prévoient une procédure de traitement du harcèlement sexuel en milieu de travail. Songez à vérifier votre convention collective et à rencontrer votre représentant syndical pour obtenir de l’aide.
Si vous avez été victime de harcèlement sexuel au travail, vous pouvez déposer une plainte en dehors de votre lieu de travail. C’est à vous de décider où et comment porter plainte.
Cela dépend. Si vous recevez une indemnisation par un mode donné, par exemple une poursuite judiciaire, vous ne pouvez en recevoir une autre pour la même chose d’une commission des droits de la personne.
Si vous recevez une indemnisation par l’intermédiaire de Travail sécuritaire NB, on vous demande de signer une promesse de non-poursuite de votre employeur après que vous aurez reçu l’indemnisation pour votre préjudice.
Quelle que soit l’option retenue, vous avez toujours la possibilité de porter des accusations criminelles en signalant le harcèlement à la police.
Pour vous, la meilleure option dépend de vos objectifs et de vos capacités financières. Vous devez réfléchir au résultat que vous recherchez en portant plainte. À titre d’exemple :
Vous devez également tenir compte des réalités de chaque option, comme la durée de la procédure et le contrôle que vous exercez sur celle-ci. Vous devez examiner attentivement toutes les options qui s’appliquent à votre situation et décider de celle qui correspond le mieux à vos préférences, objectifs et moyens financiers.
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Si vous avez besoin de conseils juridiques ou êtes préoccupé par une situation de harcèlement sexuel au travail, veuillez appeler un avocat.